Dr Laurence Gabison, dentiste à Paris 13 vous explique l'influence des habitudes alimentaires sur la dentition.

Manger davantage ne signifie pas nécessairement mastiquer davantage. Plus notre confort augmente, plus notre bol alimentaire devient mou.
Savez-vous pourquoi les momies des pharaons présentent des dents usées?
Parce qu'à l'époque, on mettait du sable dans les meules pour réduire le blé en farine et que l'on retrouvait des traces significatives d'abrasifs dans le pain.
Les dents qui effectuaient consciencieusement leur travail  se tuaient à la tâche et il n'était pas rare que leurs couronnes perdent plus de la moitié de leur hauteur au cours de leur brève existence (on devait parler de désespérance de vie...)

Aujourd'hui notre farine est si raffinée que pour nous donner le frisson de la nature, nous devons payer plus cher le pain au son.
Depuis que nous sommes devenus de grands consommateurs de compotes, steaks hachés  et  purées devant l’Éternel, nos mâchoires assurent le minimum syndical, quand elles ne sont pas mises au chômage technique. Nous ingurgitons de plus en plus du "prêt à gober" et nous n'avons même plus la patience de mastiquer la viande déjà archi-cuite qui atterrit dans nos assiettes.
Le ligament alvéolo-dentaire, qui relie la dent à l'os maxillaire, est moins stimulé lorsque l'alimentation est molle.
Vous risquez de le ressentir si vous êtes invités à une "tartare- party". Attention aussi aux crampes des muscles masticateurs !

Il faut donc prendre l'habitude de mâcher des aliments  durs pour solliciter davantage notre ligament alvéolo-dentaire et lui permettre  de conserver la forme. Les crudités sont donc indiquées.